Brad Pitt semble avoir pris un plaisir énorme à incarner un tueur à gages embauché par la pègre après qu’une partie de poker illégale a été braquée, dans Cogan la mort douce (Killing Them Softly).
Adaptation d’un roman des seventies de George V. Higgins, le film se déroule en 2006, en pleine campagne électorale américaine. Dans une petite ville anonyme, ravagée par la crise financière, le gangster Jackie Cogan (Brad Pitt, gominé à mort) est chargé de retrouver les auteurs d’un hold up lors d’une partie de poker clandestine. Sous l’apparence d’un film de genre, nous voulions raconter une histoire qui parle du monde d’aujourd’hui, a expliqué l’acteur et producteur lors de la conférence de presse la plus courue depuis le début du festival. Et pour cause : les coupables étant désignés dès les premiers instants, la mise en scène très stylisée de Dominik sert avant tout d’écrin à une succession de dialogues comico-philosophiques dressant le constat d’une Amérique en panne de valeurs. Hélas, n’est pas Quentin Tarantino qui veut. En l’absence de véritable enjeu dramatique, Cogan : la mort en douce finit par épuiser à force de déclarations cyniques sur le fric, le sexe, la politique… et encore le fric. Dommage.
Quid de la prochaine élection US ? “J’ai peur que les télés américaines diffusent beaucoup de publicités négatives, plus qu’on n’en a jamais vu. Personnellement, je penche à gauche. Et je pense que les idéaux qui font l’Amérique – l’innovation, l’intégrité, la justice – doivent être défendus plus que jamais. Car il est très facile de déraper.” sourceRetrouvez plus d’articles sur Twitter